La Russie mettra en orbite près de 50 engins spatiaux en 2011, a annoncé mardi à Korolev (banlieue de Moscou) le premier ministre russe Vladimir Poutine.

"On envisage de mettre en orbite environ 50 engins spatiaux. En outre, on adoptera en 2011 un nouveau programme fédéral à l'horizon 2020 axé sur le développement du système russe de navigation GLONASS", a déclaré le chef du gouvernement lors d'une réunion du comité d'organisation du 50e anniversaire du premier vol dans l'espace, réalisé par le cosmonaute soviétique Iouri Gagarine.

"115 milliards de roubles (environ 2,9 milliards d'euros, ndlr) seront puisés dans le budget fédéral pour financer le programme spatial", a-t-il poursuivi.

M. Poutine a en outre rappelé que le programme prévoyait la construction du cosmodrome russe Vostotchny, dont la mise en service est prévue pour 2015.

RIA Novosti

La Russie doit élaborer son propre programme d'exploration de l'espace et de la Lune, a estimé mardi le président russe Dmitri Medvedev devant de jeunes chercheurs."Je pense que c'est très important et ce, même au regard de nos ambitions scientifiques. Si ne nous en occupons pas du tout, nous ne manquerons pas de nous dégrader pour nous retrouver finalement sur le bas-côté", a averti le chef de l'Etat.
Il a rappelé que des spécialistes européens et chinois étaient également attelés à cette tâche.
"Tous s'élancent aujourd'hui vers l'espace. Seulement, il faut trouver notre place dans l'espace et sur la Lune", a résumé le président.
RIA Novosti

La Russie invite les pays participants au programme de la Station spatiale internationale (ISS) à conjuguer leurs efforts en vue d'explorer la Lune et d'autres planètes du système solaire, a déclaré jeudi le premier ministre russe Vladimir Poutine.

"Mettant à profit l'expérience de coopération, nous proposons de conjuguer les efforts des Etats participants au programme d'ISS pour réaliser des projets de débarquement sur la Lune, Mars et d'autres planètes du système solaire", a dit M.Poutine lors d'une réunion consacrée aux perspectives de la cosmonautique russe.

"Nous avons élaboré nos propositions, nous connaissons la réaction de nos partenaires, et nous étudions cette réaction", a ajouté le chef du gouvernement.

L'ISS est un programme international qui associe 23 pays: Autriche, Belgique, Brésil, Grande-Bretagne, Allemagne, Grèce, Danemark, Irlande, Espagne, Italie, Canada, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Portugal, Russie, Etats-Unis, Finlande, France, République tchèque, Suisse, Suède et Japon.

RIA Novosti

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a profité jeudi de la perspective du 50e anniversaire du vol orbital de Iouri Gagarine pour saluer les réussites spatiales de la Russie et préconiser un rôle accru de son pays dans les vols commerciaux et les missions d'exploration.
"La Russie ne doit pas se cantonner dans un rôle de transporteur spatial international. Nous devons accroître notre présence sur le marché spatial mondial", a dit Poutine à des responsables du secteur spatial et à des responsables gouvernementaux russes.

Gagarine fut, le 12 avril 1961, le premier homme à voler en orbite autour de la Terre, lors d'un vol de 108 minutes qui stupéfia le monde entier et fit monter les enjeux spatiaux entre les deux superpuissances de l'époque, URSS et Etats-Unis.

Un vaisseau spatial russe Soyouz acheminant deux cosmonautes russes et un astronaute américain, mais aussi un portrait de Gagarine, s'est arrimé jeudi en début de journée à la Station spatiale internationale (ISS).

"Il importe de rappeler que nos sondes des années 1950 et 1970 ont été les premières à atteindre la Lune, mais aussi Mars et Vénus. Ces faits-là sont inscrits pour toujours dans l'histoire de la recherche spatiale", a dit Poutine, à Novo-Ogariovo, sa résidence des environs de Moscou.

Selon le Premier ministre, la Russie, qui utilise le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, pour le décollage de tous ses vols habités depuis Gagarine, procédera en 2018 au premier lancement d'un vol habité à partir d'un nouveau pas de tir, Vostotchni, situé en Extrême-Orient russe.

Les dépenses spatiales de la Russie sont nettement inférieures à celles des Etats-Unis, mais elles sont en augmentation depuis quelques années. Le quotidien financier russe Kommersant a rapporté que le budget annuel de la Russie pour l'espace avait été en 2007 de 1,4 milliard de dollars. Par comparaison, le projet de budget spatial des Etats-Unis pour l'année fiscale 2011 s'élève à 18,7 milliards de dollars.
Reuters

La Russie pourrait lancer deux sondes vers les pôles de la Lune afin d'y rechercher de l'eau, a déclaré jeudi à Moscou Lev Zeleny, directeur de l'Institut des études spatiales de l'Académie russe des sciences.

"Il y a de l'eau gelée dans les régions polaires de la Lune. On peut y construire des bases", a indiqué M.Zeleny lors d'une conférence sur le développement de l'industrie spatiale présidée par le premier ministre russe Vladimir Poutine.

Une sonde doit partir pour le pôle nord et l'autre pour le pôle sud. "Le programme d'exploration de la Lune se transformera progressivement en programme d'utilisation de ses ressources", estime le chercheur. "La Lune recèle tous les éléments du tableau Mendeleïev, y compris des métaux rares", a-t-il ajouté.

A son avis, la Russie pourrait commencer la construction d'une base sur la Lune vers les années 2020.
RIA Novosti

La Russie a augmenté le financement de son programme spatial de 13,1% en 2011, à 75,8 milliards de roubles (1,87 md EUR) contre 67,04 mds (1,67 mds EUR) en 2010, a annoncé mercredi directeur de l'Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos) Anatoli Perminov dans un rapport.

Dans le même temps, l'Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos) a obtenu seulement 7,7 milliards de roubles (190 M EUR) contre 10,8 milliards (250 M EUR) en 2010 pour le financement du système GLONASS , selon le rapport qui sera prochainement présenté au Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).

Parmi les objectifs pour 2011 figure, entre autres, l'achèvement de la constellation de satellites de navigation GLONASS. Cette dernière aurait dû être au complet à la fin de 2010, mais le lanceur Proton-M transportant les trois derniers satellites Glonass-M s'est abîmé dans le Pacifique le 5 décembre 2010.
RIA Novosti

Le lanceur lourd Proton pourrait être progressivement retiré du service dès 2013, a annoncé mercredi le directeur de l'Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos) Anatoli Perminov lors d'une réunion du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).

"Actuellement, nous mettons au point un programme de transition graduelle vers le lanceur
Angara qui doit être tiré pour la première fois en 2013. En cas de réussite (…), le lanceur Proton pourra être progressivement retiré du service", a indiqué le responsable.

Selon lui, un des principaux défauts du lanceur Proton est la toxicité de son carburant. D'un autre côté, a précisé le directeur de Roskosmos, aucun pays au monde ne peut se vanter de posséder un lanceur lourd utilisant un carburant non-toxique. Le missile Angara fonctionnera quant à lui grâce à un carburant écologique.

"En attendant, si l'on renonce aux Proton, nous serons obligés de cesser complètement les tirs de fusées militaires et à double vocation. Le nombre de tirs commerciaux sera également réduit de moitié", a conclu M.Perminov.
RIA Novosti

dolise a écrit:La Russie a augmenté le financement de son programme spatial de 13,1% en 2011, à 75,8 milliards de roubles (1,87 md EUR) contre 67,04 mds (1,67 mds EUR) en 2010

sa devient sérieux

Le premier tir du lanceur russe léger Soyouz 2-1V se tiendra à la fin de 2011 ou au premier trimestre de 2012, a annoncé jeudi à Moscou le commandant des Troupes spatiales russes Oleg Ostapenko.

"Les éléments du lanceurs se trouvent déjà au Bureau d'études Progress. Le lanceur est pratiquement prêt (…). Nous comptons achever avant la fin de l'année la modernisation du pas de tir pour le lanceur", a indiqué le général Ostapenko, qui a récemment inspecté l'usine de Samara (Volga) chargée de construire le lanceur.

L'usine de Samara produit les lanceurs Soyouz-U, Soyouz-FG, Soyouz-2 modernisé, ainsi que la fusée-porteuse Soyouz-ST destinée aux tirs commerciaux depuis le site spatial de Kourou, en Guyane française.
RIA Novosti

Le premier ministre russe Vladimir Poutine, en visite de travail à Stockholm, a invité mercredi la Suède à rejoindre le projet russe de navigation par satellite GLONASS (équivalent de GPS américain).

"Nous avons un vaste champ de coopération. La Suède se sert du système GLONASS, les institutions suédoises concernées disposent des technologies nécessaires, elles développent l'infrastructure terrestre et pourraient être nos partenaires stratégiques", a indiqué M.Poutine au début d'entretiens élargis russo-suédois.

La constellation GLONASS comprend actuellement 23 satellites. "Nous aurons bientôt 29 ou 30 satellites, tout comme la constellation GPS", a ajouté M.Poutine.

Créé en 1993, le système de navigation GLONASS (GLObal NAvigation Satellite System) est destiné à déterminer les coordonnées des objets sur terre et en mer avec une marge d'erreur d'un mètre. La constellation GLONASS, qui couvre déjà la plupart du globe, devait être au complet à la fin de 2010. Mais la perte de trois satellites Glonass-M lancés le 5 décembre, a retardé l'achèvement de la création de la constellation.
RIA Novosti

Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a limogé vendredi le chef de l'Agence spatiale russe Anatoli Perminov, qui faisait l'objet de nombreuses critiques après des échecs qui ont assombri les commémorations du 50e anniversaire du vol dans l'espace de Youri Gagarine.
Selon le décret signé par M. Poutine, Anatoli Perminov, 65 ans, est démis de ses fonctions car il a atteint l'âge limite pour travailler dans la fonction publique.

Et le vice-ministre russe de la Défense, Vladimir Popovkine, 53 ans, a été nommé par le Premier ministre pour lui succéder à la tête de Roskosmos, l'équivalent russe de la Nasa.

Mais si le décret évoque l'âge de M. Perminov pour expliquer son limogeage à deux mois de son 66e anniversaire, nombre d'observateurs pointent du doigt les récents échecs de Roskomos, alors que la Russie célébrait cette année le cinquantenaire du vol, le 12 avril 1961, de Youri Gagarine, premier homme à être allé dans l'espace.

Ce dernier reste un héros national et le symbole de la domination soviétique passée dans la conquête spatiale.
"La raison est évidente. Ce sont les récents échecs de Roskosmos, tels l'échec du lancement de satellites du système Glonass et beaucoup d'autres, qui témoignent d'une détérioration du savoir-faire" au sein de Roskosmos, a déclaré l'expert militaire russe indépendant, Alexandre Golts, sur les ondes de la radio Echo de Moscou.

L'agence spatiale russe a été en effet sévèrement critiquée après l'échec le 5 décembre du lancement de trois satellites du système Glonass, conçu par la Russie pour rivaliser avec le système de navigation américain GPS et le futur système européen Galileo.

Les satellites sont retombés dans l'océan Pacifique après l'échec de leur mise en orbite à cause d'une surcharge de carburant dans le lanceur.

Cette perte a retardé d'au moins un an la mise en service du système Glonass. En conséquence, le président russe, Dmitri Medvedev, a limogé fin décembre deux hauts dirigeants de l'industrie spatiale et réprimandé M. Perminov.

L'ajournement pour des raisons techniques du lancement de la fusée Soyouz avec deux cosmonautes russes et un astronaute américain initialement prévu le 30 mars, et qui a eu lieu le 5 avril, est venu s'ajouter à la liste des échecs. Or ce lancement revêtait une portée extrêmement symbolique, du fait qu'il était dédié au vol de Iouri Gagarine.

Depuis quelques semaines, les rumeurs sur le limogeage imminent de M. Perminov s'étaient multipliées en Russie.

Le 6 avril, le vice-Premier ministre russe, Sergueï Ivanov, avait même déclaré que M. Perminov serait très prochainement démis de ses fonctions, invoquant lui aussi son âge.

Roskosmos avait cependant relativisé ces propos et estimé que les déclarations de M. Ivanov étaient prématurées, tout en soulignant que M. Perminov était "prêt à quitter" ses fonctions.

Son successeur, Vladimir Popovkine, a travaillé sur le site du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, où la Russie procède au lancement de la majorité de ses vaisseaux spatiaux, après avoir terminé l'académie militaire. Entre 2004 et 2008, il a occupé la fonction de commandant des forces spatiales.

De son côté, M. Perminov, qui est lui aussi diplômé de l'académie militaire et a commandé les forces spatiales, avait pris la tête de Roskosmos en 2004.

Reste maintenant à savoir quel est le degré détérioration au sein de Rosksomos et si "M. Popovkine va pouvoir changer la situation", a conclu M. Golts.

Cinquante ans après le vol historique de Youri Gagarine à bord du vaisseau Vostok, la Russie reste incontournable pour envoyer des hommes dans l'espace et est un leader mondial pour les lancements de satellites, mais vit en grande partie sur ses acquis de l'époque soviétique.
AFP

Le développement de l'industrie de défense spatiale et de la conception de fusées est une priorité pour la Russie, a déclaré samedi le premier ministre russe Vladimir Poutine.

"Du point de vue de la capacité défensive, la construction de fusées et l'industrie spatiale, je veux parler de la défense spatiale, sont une priorité absolue, tout comme l'industrie nucléaire et sa branche militaire", a déclaré M. Poutine durant une rencontre avec les scientifiques de l'Institut de recherche et de mesure physique de Penza (550 km au sud-est de Moscou).

Environ 153 millions de roubles seront alloués à l'industrie spatiale cette année, soit 30% de plus qu'en 2010, a-t-il annoncé, ajoutant que le secteur avec connu une croissance de 18% malgré la crise mondiale.

"Nous avons un avantage compétitif absolu dans la conception de missiles, de nombreux partenaires sont à la traîne, même si dans certaines sphères nous devons remonter la pente".

L'industrie de défense spatiale russe est dans l'ensemble compétitive, a-t-il ajouté.
RIA Novosti

La Russie effectuera en juillet trois tirs spatiaux depuis son cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, a annoncé mercredi à Moscou un responsable de l'industrie spatiale russe.

Le 3 juillet, un lanceur Soyouz 2.1a doté d'un propulseur Fregat mettra en orbite basse le satellite de télécommunications étranger Globalstar-2. Le satellite a une durée de vie d'au moins 15 ans.

Le lancement du laboratoire spatial Spektr-R (Radioastron) par la fusée-porteuse Zenit dotée d'un propulseur Fregat-SB est toujours prévu pour le 18 juillet. Toutefois, ce tir peut être repoussé, selon le responsable. L'observatoire Radioastron étudiera les noyaux des galaxies, les trous noirs, la matière sombre et la formation des étoiles dans notre galaxie. Il est également destiné à créer un système de coordonnées célestes et un modèle du champ gravitationnel de la Terre de haute précision.

Le 20 juillet, le lanceur lourd russe Proton-M équipé d'un propulseur Breeze-M décollera de Baïkonour. Il emportera le satellite géostationnaire étranger ViaSat-1. D'une masse de 6 tonnes et d'une durée de vie de 15 ans, le satellite opérera en bande Ka et couvrira l'Amérique du Nord.

"Il s'agit d'un calendrier provisoire qui sera précisé en fonction de la préparation des engins spatiaux et des lanceurs", a indiqué le responsable.

RIA Novosti

Tous les vaisseaux spatiaux russes Soyouz desservant la Station spatiale internationale (ISS) seront dotés d'un système de commande numérique à partir de 2012, a annoncé mardi Vitali Lopota, président de la société de construction spatiale russe RKK Energuia au cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan).
"L'an prochain, nous devons déjà passer aux nouveaux vaisseaux", a indiqué M.Lopota à la veille du départ d'un deuxième Soyouz numérique, Soyouz TMA-02M, vers l'ISS programmé pour la nuit du 7 au 8 juin.
"Nous n'avons aucune objection à faire après les essais en vol (des Soyouz numériques). Nous avons perfectionné les logiciels, nous avons réglé certaines questions concernant le poste de commande. Il y avait des petits problèmes, c'est inévitable lors des essais en vol d'un nouvel appareil", a ajouté le responsable commentant le premier vol d'un Soyouz numérique baptisé Soyouz TMA-M vers l'ISS en 2010.

La Russie marque samedi le 50e anniversaire du vol spatial de Guerman Titov, deuxième homme à avoir été en orbite autour de la Terre, une performance historique longtemps éclipsée par le premier vol dans l'espace de son compatriote et rival Youri Gagarine.

Agé d'à peine 25 ans, Titov a décollé le 6 août 1961 du cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan et fait 17 fois le tour de la Terre au cours d'une mission de plus de 25 heures, record mondial de durée pour l'époque.

Par comparaison, Gagarine avait tourné une seule fois autour de la Terre lors d'un vol de 108 minutes le 12 avril de la même année.

Titov est devenu le premier homme à passer une journée entière dans l'espace et à prendre des photos en orbite. Il reste à ce jour l'homme le plus jeune à être allé dans l'espace.

Au plus fort de la guerre froide, l'exploit de Titov a stupéfait les Etats-Unis. Trois mois avant lui, le 5 mai 1961, Alan Shepard était devenu le premier américain et deuxième homme à aller dans l'espace, mais son vol avait duré seulement 15 minutes et il n'avait pas tourné autour de la Terre.

Cependant, les célébrations de la performance de Titov -- décédé d'une crise cardiaque dans son sauna en 2000 -- seront beaucoup plus modestes que les manifestations en grande pompe pour le cinquantenaire du vol de Gagarine en avril.

Le principal événement sera l'ouverture d'un musée dédié à Titov dans son village natal de Polkovnikovo, dans la région de l'Altaï, au sud de la Sibérie, lors d'une cérémonie à laquelle sont attendus d'anciens cosmonautes et sa veuve Tamara.

A Moscou, la galerie Fotosoyouz a ouvert une exposition sur l'histoire de la photographie dans l'espace en l'honneur des clichés de Titov qui avait rapporté les premières images de la Terre depuis l'espace.

En dépit de sa performance, Titov savait qu'après le choix de Gagarine pour effectuer le premier vol dans l'espace, il serait oublié par l'histoire.

Sélectionnés parmi une liste de centaines de pilotes de chasse soviétiques après des années d'épreuves, Gagarine et Titov ont émergé comme les candidats les mieux placés pour effectuer le premier vol dans l'espace.

Les autorités soviétiques ont choisi Gagarine seulement la veille du vol. Sur des photos d'archives, Titov peine à cacher sa déception à l'annonce de la décision.

Des experts du secteur spatial russes ont indiqué que Titov était physiquement tout aussi bien préparé que Gagarine, mais les autorités soviétiques auraient été préoccupées par le caractère introverti de Titov et son prénom à consonance non russe.

Le père de Titov a baptisé son fils Guerman non pas en lien avec l'Allemagne mais d'après le héros du roman "La Dame de pique", un chef-d'oeuvre du poète et auteur culte de Russie, Alexandre Pouchkine.

"On me demande souvent pourquoi Guerman" n'aurait pas pu être le premier homme dans l'espace, a déclaré son épouse Tamara dans un documentaire de la première chaîne de télévision russe Pervyi Kanal diffusé en 2010.

"Il a bien entendu souffert de ne pas avoir été sélectionné. Il était prêt à effectuer cette mission. C'était l'éternelle question pour Guerman: 'Pourquoi n'étiez-vous pas le premier?'. Sa réponse était: 'il n'y avait qu'une place dans le vaisseau, donc on ne pouvait pas y aller ensemble'", a raconté sa veuve.

Le vol de Titov à bord du vaisseau Vostok-2 était un succès retentissant, bien qu'il ait eu la nausée provoquée par le mal de l'espace, un problème auquel sont encore confrontés les spationautes de l'ère moderne.

Titov a été bouleversé par la mort de Gagarine dans un accident d'avion en 1968, d'abord parce qu'il avait perdu un ami et ensuite parce que les autorités soviétiques l'ont empêché d'assouvir sa passion d'aller dans l'espace pour ne pas prendre le risque de perdre un autre héros.

La Russie créera des stations scientifiques sur Mars, organisera un vol habité vers la Lune, explorera Vénus et Jupiter et mettra en place le Conseil pour l'espace auprès du président russe avant 2030 dans le cadre de sa nouvelle stratégie spatiale, a annoncé mardi le journal Kommersant.

"Roskosmos envisage de déployer un réseau de stations de recherche sur Mars en coopération avec ses partenaires étrangers" et d'organiser plusieurs missions d'exploration de la Lune au moyen d'astromobiles, indique le journal se référant au texte de la nouvelle stratégie spatiale russe, dont il s'est procuré une copie.

Le directeur de l'Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos) Vladimir Popovkine a récemment déclaré que l'Etat débloquerait environ 150-200 milliards de roubles (4-5 mds EUR) par an pour la réalisation de la stratégie spatiale à l'horizon 2030.

La Russie compte faire parti des trois plus grandes puissances spatiales du monde avant 2030. "Selon le texte du document, il faut porter la part de la Russie sur le marché spatial mondial à 10% contre 0,5% en 2011", précise le journal.

La nouvelle stratégie met l'accent sur la conception de nouveaux vaisseaux spatiaux habités et de transport ainsi que des capsules de descente, le développement de technologies et de services spatiaux, la préparation d'un vol habité vers Mars et la création d'une station orbitale de nouvelle génération.
Roskosmos compte mettre en orbite le nombre nécessaire de satellites pour accomplir différentes missions et achever la modernisation des lanceurs existants avant 2015. L'industrie spatiale russe sera aussi réorganisée avant 2015.

La nouvelle fusée-porteuse Angara et les vaisseaux lourds habités de nouvelle génération seront lancés depuis le futur cosmodrome de Vostotchny (région de l'Amour, Extrême-Orient) à partir de 2020. Le premier engin spatial décollera depuis Vostotchny dès 2015.

Une mission habitée partira à destination de la Lune vers 2030. Par ailleurs, la Russie redoublera d'efforts en vue de réduire le nombre des débris spatiaux évoluant en orbite terrestre et écarter la menace , produira en série des lanceurs superlourds et créera des engins d'exploration des astéroïdes.

La société de construction spatiale russe RKK Energuia mène des travaux de conception d'une base orbitale de maintenance et de ravitaillement des vaisseaux spatiaux, a annoncé mercredi à Moscou Vladimir Soloviev, premier constructeur en chef adjoint de RKK Energuia.

"Nous menons des travaux en ce sens, nous ne nous limitons pas à la Station spatiale internationale (ISS)", a indiqué M.Soloviev, qui est aussi responsable du vol du segment russe de l'ISS, lors d'une conférence de presse.

"Cette base permettra de réaliser des missions de recherche, mais aussi d'effectuer des travaux de maintenance et des essais. Nous pourrons y tester et ravitailler les vaisseaux spatiaux, y compris habités, avant de les envoyer vers la Lune, Mars et vers d'autres destinations", a précisé M.Soloviev.

Le président russe Vladimir Poutine a approuvé l'idée de créer un lanceur spatial superlourd capable d'emporter une charge utile de 150 tonnes, a annoncé mardi le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine lors d'une visite au cosmodrome Vostotchny, dans la région de l'Amour.
"Le président a donné son feu vert au lancement de ces travaux. Cela signifie qu'avoir avoir terminé la création de la famille des lanceurs légers, moyens et lourds Angara, nous entamerons la conception d'une fusée-porteuse foncièrement nouvelle qui n'emportera pas une charge utile de 7, 15 ou 25 tonnes, mais de 120 à 150 tonnes", a indiqué M.Rogozine devant les journalistes.
Les fusées superlourdes permettent de propulser les engins spatiaux hors de l'orbite terrestre.
Un projet de création d'un lanceur superlourd fait partie du Programme fédéral spatial russe pour 2015-2025 qui n'a pas encore été entériné par les autorités. Le projet prévoit de créer d'abord une fusée capable d'emporter une charge utile de 70 à 80 tonnes avant de passer à la conception d'un lanceur pour une charge utile de 120 à 190 tonnes. La société de construction spatiale russe RKK Energuia, le Centre de production et de recherche spatiale russe Khrounitchev et le bureau d'études Progress ont souhaité réaliser le projet.