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Thomas Pesquet spationaute(ESA)
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Thomas Pesquet spationaute(ESA)
L'agence spatiale européenne présentait, mercredi 20 mai,les 6 nouveaux astronautes européens.Parmi eux,un Français:Thomas Pesquet
Dernière édition par dolise le Mer 9 Mar 2011 - 5:02, édité 1 fois
Re: Thomas Pesquet spationaute(ESA)
une autre vidéo de THOMAS PESQUET
framie- moderateur 1
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La Cité de l’espace salue les 40 ans d’Apollo 11
De gauche à droite : Jean-Loup Chrétien (premier français dans l’espace), Thomas Pesquet (sélectionné ESA), Philippe Perrin (astronaute sur STS-111) et Olivier Sanguy (rédacteur en chef d’Enjoy Space) juste avant que la pluie n’impose un changement de programme. Derrière eux : une photo grandeur nature du Module Lunaire d’Apollo 11 exposée à la Cité dans le cadre de son année Lune
enjoyspace
enjoyspace
Biographie
Après l'obtention de son diplôme d'ingénieur Supaero en 2001, il a travaillé au CNES comme ingénieur avant de devenir pilote de ligne sur A320 à Air France. Il est sélectionné comme spationaute en 2009 par l'Agence spatiale européenne. Cette même année, il entame sa formation à Cologne (Allemagne).
Il est né en 1978, ce qui en fait le plus jeune membre du corps des astronautes européens.
Il est né en 1978, ce qui en fait le plus jeune membre du corps des astronautes européens.
Pesquet revient sur l’arrêt des navettes
Alors que le dernier vol d'une navette est annoncé pour le 8 juillet, Thomas Pesquet, astronaute français de l'Agence spatiale européenne, nous fait part de son sentiment en voyant cet engin partir à la retraite et aborde brièvement l’avenir des vols habités.
Après plus de vingt-cinq missions réussies dans l’espace, Endeavour vient de terminer sa carrière et rejoint Discovery qui a réalisé son dernier vol en mars de cette année. Alors que la dernière navette encore en service, Atlantis, s’apprête à voler pour la dernière fois, nombreux sont les astronautes à avoir un pincement au cœur, conscients qu’une « page de l’Histoire des vols habités se tourne », comme nous l’explique Thomas Pesquet. Le retrait des navettes inspire « tristesse et nostalgie » à ce jeune astronaute français de l’Agence spatiale européenne, sélectionné en mai 2009, et qui vient d’achever sa formation.
Même si la décision de remiser les navettes se justifie, certains experts la regrette car, on a tendance à l’oublier, chaque navette avait été conçue pour réaliser une centaine de missions, de sorte que l’on ne connaîtra jamais tout leur potentiel. Cet engin spatial reste à ce jour une merveille de l’ingéniosité humaine mais les deux accidents tragiques qui ont endeuillé son histoire et occasionné la perte de deux équipages ont irrémédiablement brisé sa carrière. Chacun de ses derniers vols a nécessité une surveillance très pointue et des réparations ou adaptations constantes pour assurer la sécurité. Reste que l’avenir de l’exploration spatiale sera profondément marqué par l’arrêt des navettes. En effet, la décision américaine de revenir aux capsules habitables qui ont fait le succès du programme Apollo et les beaux jours de la Russie avec ses Soyouz laisse à penser que « de nouvelles destinations pourraient être atteintes », mais dans un délai qui reste cependant incertain.
Que vous inspire l’arrêt des navettes ?
Thomas Pesquet : C’est avec beaucoup de nostalgie que je vois partir cet engin à la retraite. J’ai grandi avec des posters de navettes et je me rends compte que je n’aurai pas la chance de voler dessus. C’est quand même l’engin le plus incroyable jamais conçu pour aller dans l’espace et en revenir. Il fallait oser mettre en place un tel système.
Bon nombre d’astronautes ont envie de dépasser cet horizon qu’est l’orbite basse où se fait aujourd’hui toute l’activité humaine dans l’espace. Êtes-vous dans cet état d’esprit ?
Thomas Pesquet : Oh oui. Il me plaît à imaginer que je volerai à bord d’un véhicule spatial dans des endroits où personne n’est jamais allé encore. Mais, il faut se rendre à l’évidence que ces dix prochaines années, nous resterons cantonnés à l’orbite basse.
Astéroïdes, Mars et retour sur la Lune ?
Thomas Pesquet : Ce sont effectivement les destinations que nous envisageons tous d’atteindre d’ici quelques années. Les futurs programmes des grandes agences spatiales sont orientés en fonction de cette idée. On le voit avec la Nasa qui vise désormais un astéroïde avant de débarquer sur la planète Mars et l’Esa engagée dans des programmes précurseurs de ce type de missions.
Cela nécessitera-t-il une coopération internationale ?
Thomas Pesquet : C’est probable. Lorsque l’on parle de retourner sur la Lune ou visiter des astéroïdes, cela demande de développer des capacités que l’on n'a pas et qu’il serait judicieux de mettre au point dans le cadre de coopérations internationales. On entre dans une période excitante qui verra des idées émerger. Il y a des projets dans les cartons qui vont nous occuper plusieurs années car, dans le spatial, les cycles de développement sont très longs. Des projets engagés aujourd’hui ne verront pas le jour avant une quinzaine d’années.
Et l’Europe dans tout ça ?
homas Pesquet : Même si à proprement parler nous n’avons pas en développement de véhicule spatial, les projets européens sont tout de même excitants. Les évolutions du Véhicule de transfert automatique (ATV), vers un ARV (pour simplifier un ATV avec une capsule récupérable) et à terme un véhicule de retour des équipages (CRV) montrent que les idées ne manquent pas. Ce qui est intéressant, c’est que l’Esa a décidé d’impliquer le corps des astronautes pour qu'ils puissent donner leur avis sur ces études.
Sans navettes, quelles sont vos opportunités de voler dans l’espace ?
Thomas Pesquet : Plus faibles que celles de mes prédécesseurs. On doit accepter l’idée que nos opportunités de lancement ne seront plus aussi grandes que celles qui ont existé jusqu’à tout récemment. Elles sont certes plus restreintes, mais elles existent toujours. Aujourd’hui, nous avons des créneaux de lancement pour les années 2013, 2014, 2015, 2017 et 2019. À chaque fois c’est pour des missions de six mois. Des six astronautes sélectionnés en mai 2009, c’est l’Italien Luca Parmitano qui volera en premier, en 2013.
L'avenir du spatial sans les navettes
On a donc moins de flexibilité mais les opportunités de voler dans l’espace sont réelles. À partir de 2013, un équipage sera lancé tous les six mois de sorte qu’on peut espérer, à l’issue d’une carrière de 15 ou 17 ans, avoir réalisé au moins deux vols de longues durées. Cela peut paraître peu, mais entre la période d’entraînement et de préparation qui dure environ deux ans et demi, la mission en elle-même de six mois et une année pour satisfaire à toutes les exigences après une mission spatiale, on est bien occupé.
Notez que cette nouvelle organisation a conduit à l’abandon des doublures. C’est l’équipage lancé six mois après qui est la doublure de celui qui est lancé six mois auparavant.
Après plus de vingt-cinq missions réussies dans l’espace, Endeavour vient de terminer sa carrière et rejoint Discovery qui a réalisé son dernier vol en mars de cette année. Alors que la dernière navette encore en service, Atlantis, s’apprête à voler pour la dernière fois, nombreux sont les astronautes à avoir un pincement au cœur, conscients qu’une « page de l’Histoire des vols habités se tourne », comme nous l’explique Thomas Pesquet. Le retrait des navettes inspire « tristesse et nostalgie » à ce jeune astronaute français de l’Agence spatiale européenne, sélectionné en mai 2009, et qui vient d’achever sa formation.
Même si la décision de remiser les navettes se justifie, certains experts la regrette car, on a tendance à l’oublier, chaque navette avait été conçue pour réaliser une centaine de missions, de sorte que l’on ne connaîtra jamais tout leur potentiel. Cet engin spatial reste à ce jour une merveille de l’ingéniosité humaine mais les deux accidents tragiques qui ont endeuillé son histoire et occasionné la perte de deux équipages ont irrémédiablement brisé sa carrière. Chacun de ses derniers vols a nécessité une surveillance très pointue et des réparations ou adaptations constantes pour assurer la sécurité. Reste que l’avenir de l’exploration spatiale sera profondément marqué par l’arrêt des navettes. En effet, la décision américaine de revenir aux capsules habitables qui ont fait le succès du programme Apollo et les beaux jours de la Russie avec ses Soyouz laisse à penser que « de nouvelles destinations pourraient être atteintes », mais dans un délai qui reste cependant incertain.
Que vous inspire l’arrêt des navettes ?
Thomas Pesquet : C’est avec beaucoup de nostalgie que je vois partir cet engin à la retraite. J’ai grandi avec des posters de navettes et je me rends compte que je n’aurai pas la chance de voler dessus. C’est quand même l’engin le plus incroyable jamais conçu pour aller dans l’espace et en revenir. Il fallait oser mettre en place un tel système.
Bon nombre d’astronautes ont envie de dépasser cet horizon qu’est l’orbite basse où se fait aujourd’hui toute l’activité humaine dans l’espace. Êtes-vous dans cet état d’esprit ?
Thomas Pesquet : Oh oui. Il me plaît à imaginer que je volerai à bord d’un véhicule spatial dans des endroits où personne n’est jamais allé encore. Mais, il faut se rendre à l’évidence que ces dix prochaines années, nous resterons cantonnés à l’orbite basse.
Astéroïdes, Mars et retour sur la Lune ?
Thomas Pesquet : Ce sont effectivement les destinations que nous envisageons tous d’atteindre d’ici quelques années. Les futurs programmes des grandes agences spatiales sont orientés en fonction de cette idée. On le voit avec la Nasa qui vise désormais un astéroïde avant de débarquer sur la planète Mars et l’Esa engagée dans des programmes précurseurs de ce type de missions.
Cela nécessitera-t-il une coopération internationale ?
Thomas Pesquet : C’est probable. Lorsque l’on parle de retourner sur la Lune ou visiter des astéroïdes, cela demande de développer des capacités que l’on n'a pas et qu’il serait judicieux de mettre au point dans le cadre de coopérations internationales. On entre dans une période excitante qui verra des idées émerger. Il y a des projets dans les cartons qui vont nous occuper plusieurs années car, dans le spatial, les cycles de développement sont très longs. Des projets engagés aujourd’hui ne verront pas le jour avant une quinzaine d’années.
Et l’Europe dans tout ça ?
homas Pesquet : Même si à proprement parler nous n’avons pas en développement de véhicule spatial, les projets européens sont tout de même excitants. Les évolutions du Véhicule de transfert automatique (ATV), vers un ARV (pour simplifier un ATV avec une capsule récupérable) et à terme un véhicule de retour des équipages (CRV) montrent que les idées ne manquent pas. Ce qui est intéressant, c’est que l’Esa a décidé d’impliquer le corps des astronautes pour qu'ils puissent donner leur avis sur ces études.
Sans navettes, quelles sont vos opportunités de voler dans l’espace ?
Thomas Pesquet : Plus faibles que celles de mes prédécesseurs. On doit accepter l’idée que nos opportunités de lancement ne seront plus aussi grandes que celles qui ont existé jusqu’à tout récemment. Elles sont certes plus restreintes, mais elles existent toujours. Aujourd’hui, nous avons des créneaux de lancement pour les années 2013, 2014, 2015, 2017 et 2019. À chaque fois c’est pour des missions de six mois. Des six astronautes sélectionnés en mai 2009, c’est l’Italien Luca Parmitano qui volera en premier, en 2013.
L'avenir du spatial sans les navettes
On a donc moins de flexibilité mais les opportunités de voler dans l’espace sont réelles. À partir de 2013, un équipage sera lancé tous les six mois de sorte qu’on peut espérer, à l’issue d’une carrière de 15 ou 17 ans, avoir réalisé au moins deux vols de longues durées. Cela peut paraître peu, mais entre la période d’entraînement et de préparation qui dure environ deux ans et demi, la mission en elle-même de six mois et une année pour satisfaire à toutes les exigences après une mission spatiale, on est bien occupé.
Notez que cette nouvelle organisation a conduit à l’abandon des doublures. C’est l’équipage lancé six mois après qui est la doublure de celui qui est lancé six mois auparavant.
Re: Thomas Pesquet spationaute(ESA)
L’astronaute européen Thomas Pesquet a été affecté à une mission de longue durée à bord de la Station spatiale internationale (ISS).
Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA, a annoncé l’affectation de l’astronaute de nationalité française, en présence de Geneviève Fioraso, ministre française de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et de Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, l’Agence spatiale française.
Cette annonce a été faite en coordination avec les partenaires de la Station spatiale internationale.
Avec l’affectation de Thomas Pesquet, un objectif important est désormais atteint : les six astronautes de la promotion 2009 de l’ESA auront séjourné à bord de la Station dans les sept années suivant la remise de leur diplôme.
« L’affectation de Thomas marque la fin d’un premier cycle pour les dernières recrues du corps des astronautes européens : ils ont désormais tous été affectés à une mission spatiale », a déclaré le Directeur général de l’ESA.
« Le fait que cela ait été possible témoigne clairement de la réputation de l’ESA aux yeux des partenaires internationaux de l’ISS, et de la réputation des astronautes de l’ESA au sein de la communauté internationale des astronautes. L’expérience de vol acquise par cette nouvelle promotion d’astronautes européens constitue une base solide sur laquelle les États membres de l’Agence peuvent se fonder pour contribuer à de nouvelles missions internationales d’exploration humaine. »
Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA, a annoncé l’affectation de l’astronaute de nationalité française, en présence de Geneviève Fioraso, ministre française de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et de Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, l’Agence spatiale française.
Cette annonce a été faite en coordination avec les partenaires de la Station spatiale internationale.
Avec l’affectation de Thomas Pesquet, un objectif important est désormais atteint : les six astronautes de la promotion 2009 de l’ESA auront séjourné à bord de la Station dans les sept années suivant la remise de leur diplôme.
« L’affectation de Thomas marque la fin d’un premier cycle pour les dernières recrues du corps des astronautes européens : ils ont désormais tous été affectés à une mission spatiale », a déclaré le Directeur général de l’ESA.
« Le fait que cela ait été possible témoigne clairement de la réputation de l’ESA aux yeux des partenaires internationaux de l’ISS, et de la réputation des astronautes de l’ESA au sein de la communauté internationale des astronautes. L’expérience de vol acquise par cette nouvelle promotion d’astronautes européens constitue une base solide sur laquelle les États membres de l’Agence peuvent se fonder pour contribuer à de nouvelles missions internationales d’exploration humaine. »
Re: Thomas Pesquet spationaute(ESA)
une autre vidéo de sont départ vers la station spatial international
Re: Thomas Pesquet spationaute(ESA)
Il explique à Sciences et Avenir ce qui l'attend désormais.
L'astronaute français Thomas Pesquet nous a consacré une interview téléphonique afin d'évoquer la suite de son programme d'entraînement, avant de gagner l'ISS.
Sciences et Avenir : Vous avez gagné votre billet pour l’ISS, vous partez quand et avec qui ?
Thomas Pesquet : J’ai surtout gagné le droit de participer ! Il me reste beaucoup de choses à faire avant d’atteindre le pied de la fusée pour un départ en 2016. Je ne sais pas encore avec qui, étant le premier membre de l’équipage désigné. Il y aura obligatoirement un Russe et un Américain dans ce Soyouz au départ de Baïkonour au Kazakhstan.
Que vous reste-t-il à faire pour avoir enfin ce billet en poche ?
Tellement de choses… Réaliser tout l’entraînement avec succès, rester en bonne santé, être qualifié pour la manipulation du bras robotique canadien, continuer à m’entraîner en scaphandre, apprendre le programme scientifique, poursuivre mon apprentissage du russe pour être le plus à l’aise possible notamment pour discuter avec le centre de contrôle de Moscou…
Vous êtes désigné pour partir 6 mois, cela paraît très long, non ?
Six mois c’est le nouveau standard des missions de longue durée. Et il va même s’allonger puisqu’un équipage de deux astronautes, qui partira en 2015, va rester un an. Cette évolution correspond au processus d’exploration.
On envoie d’abord des gens résistants et aguerris, de plus en plus longtemps, puis on s’installe, on s’approprie le milieu, on apprend à savoir y vivre. Ensuite le milieu s’ouvre petit à petit au grand public. C’est ce qu’on a toujours fait sur terre et que l’on continue à faire dans l’espace.
Il y a ainsi des équipages dans l’ISS de manière ininterrompue depuis 2001. Et puis c’est aussi une préparation à l’étape suivante, l’exploration vers Mars. On essaie d’observer les effets sur le corps humain et la psychologie. Car lorsqu’on atteindra Mars après un an de voyage, il faudra être en état de travailler sur une planète qui a de la gravité même si elle est d’à peu près un tiers de celle de la terre.
Comment se prépare-t-on psychologiquement pour un tel voyage ?
Dans la sélection on retrouve des gens assez stables, calmes, plutôt patients, des joueurs d’équipe plutôt que des joueurs individuels. Ensuite pour se préparer on a tout un programme d’entraînement.
C’est pourquoi on sélectionne toujours des astronautes qui ont eu une ou deux carrières derrière eux, avec des postes de leadership où ils ont pu montrer qu’ils ont su faire face. On ne veut pas des gens qui découvrent les vraies situations de conflit dans l’ISS.
Et puis six mois c’est long mais les gens sont déjà tellement heureux d’être là-haut qu’ils ne se laissent pas aller aux mauvais sentiments. Cela prend au moins déjà deux ou trois mois pour s’en réjouir, puis après c’est presque fini !
En quoi le fait d’être pilote de ligne vous a préparé à voyager dans l’espace ?
Le plus grand danger, dans le voyage spatial, serait de croire qu’un système parfaitement sécurisé est un système dépourvu d’erreurs. En réalité, ce qu’il faut c’est que le système résiste aux problèmes. Dans l’aviation de ligne il y a forcément des bévues de faites sur les millions d’heures de vol. On travaille avec une procédure et en équipe pour que le système résiste à l’erreur.
Il y a une préparation physique spécifique ?
Les sorties en scaphandre sont difficiles physiquement pour le haut du corps, les épaules, les poignets car le scaphandre, gonflé à 0,4 atmosphères, s’oppose à nos mouvements. Par exemple, à chaque fois que l’on veut fermer la main, on rencontre une opposition comme si on écrasait une balle de tennis. Après six heures de sortie on met deux jours à s’en remettre ! Pour cela il faut donc faire des exercices spécifiques.
Ensuite de manière générale on va perdre environ 10% de notre masse osseuse et musculaire en raison de l’absence de stimulation par la gravité terrestre, et aussi de la charge mécanique de la marche. Pour contrer cet effet on est astreint à faire, une fois en orbite, deux heures de sport par jour.
Connaissez-vous déjà le programme scientifique que vous aurez à accomplir?
C’est trop tôt. Je ne connais pas encore le détail des expériences. Le programme sera fixé 6 mois avant la mission. Les thématiques seront vraisemblablement la science des matériaux, l’étude des alliages, mais aussi des émulsions et des mousses. Enfin tout ce qui est nano-matériaux.
L’autre grand domaine c’est la médecine avec l’étude des virus et des bactéries qui changent de comportement en l’absence de gravité. Nous allons répéter les protocoles avec des instructeurs et puis une fois en orbite il faudra réaliser l’expérience selon la procédure, en étroite relation avec le centre de contrôle si jamais quelque chose d’inattendu se produit. Nous allons être six astronautes en permanence, à consacrer 50% de notre temps aux expériences scientifiques. On s’attend donc à obtenir beaucoup de résultats.
Vous rêviez d’aller sur Mars et vous n’allez "qu’à" 500 kilomètres de la Terre. Ce n’est pas frustrant ?
C’est vrai, 500 km ce n’est même pas Paris-Lyon ! Mais je suis content de participer. Et même si ce n’est pas moi qui pose le pied sur Mars j’aurais aidé à préparer le voyage.
À quel héros de la conquête spatiale penserez-vous le jour du départ ?
Probablement à aucun. Je serai tellement concentré… La plus grande peur des astronautes c’est celle de l’erreur qui compromet le succès de la mission. On est donc à 200% dans le moment présent. À en oublier de regarder par le hublot et de réaliser ce qui est en train de se passer.
L'astronaute français Thomas Pesquet nous a consacré une interview téléphonique afin d'évoquer la suite de son programme d'entraînement, avant de gagner l'ISS.
Sciences et Avenir : Vous avez gagné votre billet pour l’ISS, vous partez quand et avec qui ?
Thomas Pesquet : J’ai surtout gagné le droit de participer ! Il me reste beaucoup de choses à faire avant d’atteindre le pied de la fusée pour un départ en 2016. Je ne sais pas encore avec qui, étant le premier membre de l’équipage désigné. Il y aura obligatoirement un Russe et un Américain dans ce Soyouz au départ de Baïkonour au Kazakhstan.
Que vous reste-t-il à faire pour avoir enfin ce billet en poche ?
Tellement de choses… Réaliser tout l’entraînement avec succès, rester en bonne santé, être qualifié pour la manipulation du bras robotique canadien, continuer à m’entraîner en scaphandre, apprendre le programme scientifique, poursuivre mon apprentissage du russe pour être le plus à l’aise possible notamment pour discuter avec le centre de contrôle de Moscou…
Vous êtes désigné pour partir 6 mois, cela paraît très long, non ?
Six mois c’est le nouveau standard des missions de longue durée. Et il va même s’allonger puisqu’un équipage de deux astronautes, qui partira en 2015, va rester un an. Cette évolution correspond au processus d’exploration.
On envoie d’abord des gens résistants et aguerris, de plus en plus longtemps, puis on s’installe, on s’approprie le milieu, on apprend à savoir y vivre. Ensuite le milieu s’ouvre petit à petit au grand public. C’est ce qu’on a toujours fait sur terre et que l’on continue à faire dans l’espace.
Il y a ainsi des équipages dans l’ISS de manière ininterrompue depuis 2001. Et puis c’est aussi une préparation à l’étape suivante, l’exploration vers Mars. On essaie d’observer les effets sur le corps humain et la psychologie. Car lorsqu’on atteindra Mars après un an de voyage, il faudra être en état de travailler sur une planète qui a de la gravité même si elle est d’à peu près un tiers de celle de la terre.
Comment se prépare-t-on psychologiquement pour un tel voyage ?
Dans la sélection on retrouve des gens assez stables, calmes, plutôt patients, des joueurs d’équipe plutôt que des joueurs individuels. Ensuite pour se préparer on a tout un programme d’entraînement.
C’est pourquoi on sélectionne toujours des astronautes qui ont eu une ou deux carrières derrière eux, avec des postes de leadership où ils ont pu montrer qu’ils ont su faire face. On ne veut pas des gens qui découvrent les vraies situations de conflit dans l’ISS.
Et puis six mois c’est long mais les gens sont déjà tellement heureux d’être là-haut qu’ils ne se laissent pas aller aux mauvais sentiments. Cela prend au moins déjà deux ou trois mois pour s’en réjouir, puis après c’est presque fini !
En quoi le fait d’être pilote de ligne vous a préparé à voyager dans l’espace ?
Le plus grand danger, dans le voyage spatial, serait de croire qu’un système parfaitement sécurisé est un système dépourvu d’erreurs. En réalité, ce qu’il faut c’est que le système résiste aux problèmes. Dans l’aviation de ligne il y a forcément des bévues de faites sur les millions d’heures de vol. On travaille avec une procédure et en équipe pour que le système résiste à l’erreur.
Il y a une préparation physique spécifique ?
Les sorties en scaphandre sont difficiles physiquement pour le haut du corps, les épaules, les poignets car le scaphandre, gonflé à 0,4 atmosphères, s’oppose à nos mouvements. Par exemple, à chaque fois que l’on veut fermer la main, on rencontre une opposition comme si on écrasait une balle de tennis. Après six heures de sortie on met deux jours à s’en remettre ! Pour cela il faut donc faire des exercices spécifiques.
Ensuite de manière générale on va perdre environ 10% de notre masse osseuse et musculaire en raison de l’absence de stimulation par la gravité terrestre, et aussi de la charge mécanique de la marche. Pour contrer cet effet on est astreint à faire, une fois en orbite, deux heures de sport par jour.
Connaissez-vous déjà le programme scientifique que vous aurez à accomplir?
C’est trop tôt. Je ne connais pas encore le détail des expériences. Le programme sera fixé 6 mois avant la mission. Les thématiques seront vraisemblablement la science des matériaux, l’étude des alliages, mais aussi des émulsions et des mousses. Enfin tout ce qui est nano-matériaux.
L’autre grand domaine c’est la médecine avec l’étude des virus et des bactéries qui changent de comportement en l’absence de gravité. Nous allons répéter les protocoles avec des instructeurs et puis une fois en orbite il faudra réaliser l’expérience selon la procédure, en étroite relation avec le centre de contrôle si jamais quelque chose d’inattendu se produit. Nous allons être six astronautes en permanence, à consacrer 50% de notre temps aux expériences scientifiques. On s’attend donc à obtenir beaucoup de résultats.
Vous rêviez d’aller sur Mars et vous n’allez "qu’à" 500 kilomètres de la Terre. Ce n’est pas frustrant ?
C’est vrai, 500 km ce n’est même pas Paris-Lyon ! Mais je suis content de participer. Et même si ce n’est pas moi qui pose le pied sur Mars j’aurais aidé à préparer le voyage.
À quel héros de la conquête spatiale penserez-vous le jour du départ ?
Probablement à aucun. Je serai tellement concentré… La plus grande peur des astronautes c’est celle de l’erreur qui compromet le succès de la mission. On est donc à 200% dans le moment présent. À en oublier de regarder par le hublot et de réaliser ce qui est en train de se passer.
Re: Thomas Pesquet spationaute(ESA)
Qui est Thomas Pesquet, astronaute français envoyé en mission sur l'ISS?
Proxima
Ce jeudi 12 novembre 2015, Thomas Pesquet a présenté le programme de sa mission dans l'ISS, baptisée Proxima
"Cela fait quatorze ans qu’un Français n’est pas allé dans l’espace"[/i], constate Jean-Yves La Gall, président du cnes."
"Cela fait quatorze ans qu’un Français n’est pas allé dans l’espace"[/i], constate Jean-Yves La Gall, président du cnes."
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