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Les sondes Voyager-1&2
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Les sondes Voyager-1&2
La sonde Voyager-1 nous informe qu'à ce point de son voyage la vitesse du vent solaire est tombé à zéro.Dans 3 ou 4 ans la sonde sera dans l'espace galactique et soumis à des vents venus d'autres étoiles!
Dernière édition par dolise le Mer 15 Déc 2010 - 5:33, édité 1 fois
Re: Les sondes Voyager-1&2
Pour l'heure, les Voyager sont en relative bonne santé. Les astronomes comptent recevoir leurs mesures jusqu'en 2020. Aux alentours de 2025, 2030, le générateur thermoélectrique à radioisotope fonctionnant au plutonium 238, après la fourniture de près d'un demi-siècle d'énergie électrique, sera épuisé.
Re: Les sondes Voyager-1&2
qu'elle qu'un peut me dire a combien elle est de kilometre
voici un plan des deux sonde
voici un plan des deux sonde
Dernière édition par dolise le Jeu 16 Déc 2010 - 5:34, édité 1 fois
Re: Les sondes Voyager-1&2
Pour l'instant, Voyager 1 se situe à 17,3 milliards de km du soleildolise a écrit:qu'elle qu'un peut me dire a combien elle est de kilometre
et voyager 2 à 14.1 millards du soleil
framie- moderateur 1
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un vent a zero
Les scientifiques émettent l'hypothèse que les vents solaires deviennent latéraux sous la pression des vents interstellaires, poursuit l'agence,qui a présenté ces données à une réunion de l'American Geophysical Union à San Francisco
Re: Les sondes Voyager-1&2
dolise a écrit:La sonde Voyager-1 nous informe qu'à ce point de son voyage la vitesse du vent solaire est tombé à zéro.
Quand j'ai réalisé que(ces vents)avaient une vitesse tombée à zéro,j'étais stupéfait,a raconté Rob Decker,un des scientifiques chargé du domaine des particules à basse énergie de la mission Voyager et chercheur à l'Université Johns Hopkins.Et voilà que Voyageur,cette sonde qui a travaillé comme une mule depuis 33 ans,nous montre encore aujourd'hui quelque chose de complètement nouveau,a ajouté le chercheur.
La NASA a décrit cette découverte de Voyager comme une pierre blanche de son voyage à travers l'héliosphère (...) et de sa prochaine sortie de notre système solaire.
Re: Les sondes Voyager-1&2
La mission des sondes Voyager a été conçue afin de tirer parti d'un arrangement géométrique rare des quatre planètes géantes de notre Système Solaire,à la fin des années 1970 et dans les années 1980. Cette disposition des planètes Jupiter,Saturne, Uranus et Neptune (qui ne se présente que tous les 175 ans environ, d'après nos sources) permettait à une sonde de profiter de la gravité de Jupiter pour être déviée vers Saturne, de celle de Saturne pour rejoindre Uranus et de celle d'Uranus pour atteindre Neptune.
Bien que l'on avait reconnu la faisabilité de missions qui survoleraient ces quatre planètes, des raisons budgétaires avaient entraîné la décision de se limiter à deux sondes qui survoleraient chacune Jupiter et Saturne.
Plus de 10.000 trajectoires furent étudiées avant le choix de celles qui permettraient des survols de Jupiter et de son satellite Io ainsi que de Saturne et de son satellite Titan, tout en préservant,pour l'une des sondes,la possibilité de continuer sa mission vers Uranus et Neptune.
Bien que l'on avait reconnu la faisabilité de missions qui survoleraient ces quatre planètes, des raisons budgétaires avaient entraîné la décision de se limiter à deux sondes qui survoleraient chacune Jupiter et Saturne.
Plus de 10.000 trajectoires furent étudiées avant le choix de celles qui permettraient des survols de Jupiter et de son satellite Io ainsi que de Saturne et de son satellite Titan, tout en préservant,pour l'une des sondes,la possibilité de continuer sa mission vers Uranus et Neptune.
Re: Les sondes Voyager-1&2
Le 20 août 1977, la sonde Voyager 2 décollait du Kennedy Space Center, en Floride (USA),propulsée par un lanceur Titan-Centaur.
Quelques jours plus tard,le 5 septembre de la même année, sa sœur jumelle Voyager 1 était lancée à l'aide d'une fusée similaire, mais sur une trajectoire plus rapide.Le 15 décembre 1977,elle surpassait d'ailleurs Voyager 2 en termes de distance par rapport au Soleil.
Quelques jours plus tard,le 5 septembre de la même année, sa sœur jumelle Voyager 1 était lancée à l'aide d'une fusée similaire, mais sur une trajectoire plus rapide.Le 15 décembre 1977,elle surpassait d'ailleurs Voyager 2 en termes de distance par rapport au Soleil.
Dimensions
La structure de base de chacune des sondes Voyager consiste en une sorte de boîte dont la forme est celle d'un décagone possédant une certaine épaisseur.Une antenne parabolique à gain élevé de 3,66 m de diamètre est fixée sur cette boîte.
La plupart des instruments scientifiques se situent sur une perche s'étendant jusqu'à environ 2,5 m de la sonde.Les magnétomètres sont situés sur une autre perche (de 13 m de long).Une troisième perche contient les générateurs thermoélectriques à radio-isotopes produisant l'énergie nécessaire à la mission.
La sonde est également munie de deux antennes de 10 m,perpendiculaires l'une à l'autre et servant à ses instruments scientifiques PRA et PWS.
La plupart des instruments scientifiques se situent sur une perche s'étendant jusqu'à environ 2,5 m de la sonde.Les magnétomètres sont situés sur une autre perche (de 13 m de long).Une troisième perche contient les générateurs thermoélectriques à radio-isotopes produisant l'énergie nécessaire à la mission.
La sonde est également munie de deux antennes de 10 m,perpendiculaires l'une à l'autre et servant à ses instruments scientifiques PRA et PWS.
Re: Les sondes Voyager-1&2
je voudrais savoir malgré qu'elle a des moteurs à radioisotope fonctionnant au plutonium 238 sa vas que durée que 50 ans je trouve
que sa fait pas beaucoup ou il doit en avoir pas une grande reserve du plutonium 238
que sa fait pas beaucoup ou il doit en avoir pas une grande reserve du plutonium 238
framie- moderateur 1
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Masse
Selon le NSSDC : masse " sèche " en orbite : 721,9 kg
Selon le JPL : 2100 kg au lancement, 825 kg durant la mission
Selon le JPL : 2100 kg au lancement, 825 kg durant la mission
framie- moderateur 1
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Energie
L'énergie nécessaire à chaque sonde est produite par ses trois générateurs thermoélectriques à radio-isotopes (RTG - Radioisotope Thermoelectric Generators). Chacun de ces RTG a la forme d'un cylindre de 40,6 cm de diamètre pour 50,8 cm de hauteur. Ils produisent de l'électricité à partir de la chaleur émise par la décroissance d'une source radioactive, en l'occurrence du plutonium 238, sous la forme d'oxyde de plutonium (PuO2).
Au fur et à mesure de la décroissance de ce plutonium, la puissance produite par les RTG diminue. Lors du lancement de la mission en 1977, elle était d'environ 470 W pour chaque sonde (l'électricité produite l'étant sous la forme d'un courant continu à une tension de 30 V). Elle n'était plus que de 335 W environ, par sonde, au début de l'année 1997, de 315 W au début de l'année 2001. L'une de nos sources, datant d'octobre 2005, mentionne une puissance produite d'environ 295 W par sonde à cette époque, avec un taux moyen de dégradation de plus ou moins 4,4 W par an.
Plus la puissance fournie est faible, plus les possibilités opérationnelles de la sonde sont limitées. Les estimations indiquent cependant que les deux Voyager pourront continuer à envoyer des informations scientifiques jusqu'aux environs de l'année 2020.
Au fur et à mesure de la décroissance de ce plutonium, la puissance produite par les RTG diminue. Lors du lancement de la mission en 1977, elle était d'environ 470 W pour chaque sonde (l'électricité produite l'étant sous la forme d'un courant continu à une tension de 30 V). Elle n'était plus que de 335 W environ, par sonde, au début de l'année 1997, de 315 W au début de l'année 2001. L'une de nos sources, datant d'octobre 2005, mentionne une puissance produite d'environ 295 W par sonde à cette époque, avec un taux moyen de dégradation de plus ou moins 4,4 W par an.
Plus la puissance fournie est faible, plus les possibilités opérationnelles de la sonde sont limitées. Les estimations indiquent cependant que les deux Voyager pourront continuer à envoyer des informations scientifiques jusqu'aux environs de l'année 2020.
framie- moderateur 1
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Voyager 2
Uranus (1986)25 ans déjà
En passant à 81.500 kilomètres au-dessus d'Uranus, Voyager 2 a pu repérer une dizaine de satellites supplémentaires et photographier les cinq plus importants : Titania, Ariel, Umbriel, Obéron et Miranda. Elle a pu également analyser la composition des anneaux de la planète qui s'avèrent composés de rochers allant de 20 centimètres à 20 mètres de diamètre. Ils proviendraient d'un objet céleste qui se serait brisé en entrant en collision avec la planète ou avec ses forces de gravitation. Autre découverte encore, la présence de satellites dits "bergers" qui retiennent les particules des anneaux et empêchent leur dispersion (même phénomène que sur Saturne).
En passant à 81.500 kilomètres au-dessus d'Uranus, Voyager 2 a pu repérer une dizaine de satellites supplémentaires et photographier les cinq plus importants : Titania, Ariel, Umbriel, Obéron et Miranda. Elle a pu également analyser la composition des anneaux de la planète qui s'avèrent composés de rochers allant de 20 centimètres à 20 mètres de diamètre. Ils proviendraient d'un objet céleste qui se serait brisé en entrant en collision avec la planète ou avec ses forces de gravitation. Autre découverte encore, la présence de satellites dits "bergers" qui retiennent les particules des anneaux et empêchent leur dispersion (même phénomène que sur Saturne).
framie- moderateur 1
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Re: Les sondes Voyager-1&2
Montage de Voyager PTM au Complexe 41, Centre de Vol Kennedy
voyager dans SAEF II au Centre de Vol Kennedy
voyager dans SAEF II au Centre de Vol Kennedy
Re: Les sondes Voyager-1&2
Voyager Initial System Test at Cape Canaveral Air Force Station, Hangar AO
un point sur la distance
un point sur la distance
Re: Les sondes Voyager-1&2
pour information RTG "générateurs thermoélectriques à radioisotope "que j'ai dit plus haut
merci dolise pour ses deux photos pour se rendre mieux conte comment ses fait
merci dolise pour ses deux photos pour se rendre mieux conte comment ses fait
framie- moderateur 1
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Re: Les sondes Voyager-1&2
Voyager dans le Simulateur
framie- moderateur 1
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Re: Les sondes Voyager-1&2
La sonde Voyager 1, qui se trouve actuellement à 16 heures-lumière (soit plus de 17 milliards de km), a effectué le 7 mars une manoeuvre pour pouvoir transmettre correctement ses données vers la Terre. Son instrument de mesure des particules chargées de basse énergie fonctionne encore et continue d'envoyer ses observations sur le milieu interstellaire. La précédente manoeuvre de Voyager 1 remontait au 14 février 1990, lorsque l'engin avait tiré le portrait de toutes les planètes du Système solaire....
Re: Les sondes Voyager-1&2
28 avril 2011: Plus de 30 ans après avoir quitté la Terre, les deux sondes Voyager de la NASA sont maintenant au bord du système solaire. Non seulement cela, elles sont toujours au travail. Et chaque jour qui passe, elles sont radieux d'un message que, pour les scientifiques, est à la fois troublant et émouvant.
C'est incroyable, dit Ed Stone de Caltech, responsable scientifique du projet Voyager depuis 1972.Voyager 1 et 2 ont un talent pour faire des découvertes.
Aujourd'hui, 28 avril 2011, la NASA a organisé une séance d'information en direct et nous demande de réfléchir à ce que la mission Voyager a accompli et obtenus un aperçu de l'avenir que les sondes se préparer à entrer dans le domaine de la Voie Lactée elle-même.
une petite vidéo qui nous récapitule un peut toute cette belle mission
science nasa
C'est incroyable, dit Ed Stone de Caltech, responsable scientifique du projet Voyager depuis 1972.Voyager 1 et 2 ont un talent pour faire des découvertes.
Aujourd'hui, 28 avril 2011, la NASA a organisé une séance d'information en direct et nous demande de réfléchir à ce que la mission Voyager a accompli et obtenus un aperçu de l'avenir que les sondes se préparer à entrer dans le domaine de la Voie Lactée elle-même.
une petite vidéo qui nous récapitule un peut toute cette belle mission
science nasa
Re: Les sondes Voyager-1&2
Voyager 1 continue sa route à une vitesse de croisière de 60 000 km / h. Voyager 1 et Voyager 2 La sonde est actuellement à plus de 18 milliards de kilomètres du Soleil, ce qui représente environ 120 UA. Pour rappel, cette unité de mesure équivaut à la distance entre la Terre et le Soleil, soit un tout petit peu moins de 150 millions de km. À une échelle plus grande et mieux adaptée à l'immensité de l'Univers, cela ne représente par contre que 0,0018 année-lumière. À titre de comparaison, l'étoile la plus proche de nous, Proxima du Centaure est située à plus de quatre années-lumière de nous.
Voyager 1 : adieu système solaire !
Le 12 septembre 2013, la Nasa a une nouvelle fois annoncé que sa sonde Voyager 1 était sortie de la sphère d'influence du Soleil. Est-ce la bonne ?
L'engin lancé le 5 septembre 1977 en direction de Jupiter et de Saturne est maintenant très loin du Soleil : un peu plus de 17 heures-lumière, soit presque 19 milliards de km. Seuls quatre de ses instruments sont toujours en activité ; ils permettent de mesurer les rayons cosmiques, le champ magnétique et les particules chargées de basse énergie. Or, c'est en mesurant la quantité de particules chargées qui circulent autour de la sonde qu'une équipe de scientifiques américains conclut dans la revue Science que l'engin est sorti de la sphère d'influence magnétique du Soleil.
Ce résultat a été possible grâce à une puissante éruption solaire survenue en mars 2012 : les particules éjectées ont atteint Voyager 1 13 mois plus tard, en avril 2013. Elles ont fait osciller les particules ambiantes (aussi appelées plasma) autour de la sonde. Ce sont les oscillations perçues par les détecteurs de la sonde qui ont permis de mesurer la densité du milieu : 40 fois supérieure à ce qui avait été observé plus près du Soleil bien des années auparavant.
Pour les chercheurs, c'est le signe que Voyager 1 vogue hors de la sphère d'influence du Soleil.
Eléments contradictoires
Pour autant l'équipe qui publie ce résultat n'affirme pas que cela constitue une preuve définitive. Plusieurs éléments imposent de relativiser.
1/ La densité de plasma dans le milieu interstellaire n'est qu'estimée. Personne n'a jamais pu la mesurer. Les scientifiques supposent qu'elle est supérieure à celle du plasma du Système solaire mais sans certitude. Par ailleurs, certains scientifiques calculent que l'on peut avoir une telle densité à l'intérieur de l'héliopause (la dernière limite avec le milieu interstellaire). Le premier instrument susceptible de le confirmer, c'est celui de Voyager 1. Peut-être est-ce le cas avec les données d'avril 2013 mais ce n'est pas certain.
2/ Les magnétomètres de Voyager 1, indiquent toujours la même orientation du champ magnétique avec un renforcement de ce champ. Jusqu'ici, cette orientation obéissait aux lignes du champ magnétique du Soleil. Si Voyager 1 était sortie les lignes de champ magnétiques ne devraient plus avoir la même orientation. Cet élément vient contredire le fait que la sonde aurait quitté la bulle solaire, ce que les auteurs de l'étude ne manquent pas de souligner.
3/ La date estimée de franchissement de l'héliopause, le 25 août 2012, est dérivée de la décroissance régulière de la densité de plasma au cours de la mission couplée aux données obtenues en avril 2013. Mais elle reste fondée sur un postulat : celui selon lequel l'héliopause est une frontière nette avec le milieu interstellaire.
Une frontière très progressive ?
D. A. Gurnett, W. S. Kurth, L. F. Burlaga et N. F. Ness, les auteurs de l'étude exposée dans Science du 12 septembre 2013, tirent une autre conclusion de leur travail : la frontière avec le milieu interstellaire n'est probablement pas aussi franche qu'on le pensait. Ils évoquent une possible connexion du champ magnétique solaire avec le champ magnétique interstellaire selon des mécanismes qui ne seraient pas complètement compris.
Par conséquent, si Voyager 1 est bien aujourd'hui dans le milieu interstellaire, il sera peut-être difficile de dire précisément à quel moment elle y est entrée.
Un air de déjà vu
Voyager 1 a recommencé à faire parler d'elle à la fin de 2010. A cette époque, les scientifiques attachés à la mission ont perçu dans ses données les premiers signes d'un changement : les particules chargées du Soleil progressaient de moins en moins vite. Les astronomes attendaient ce signe depuis le 17 décembre 2004, date à laquelle Voyager 1 avait quitté l'héliosphère pour entrer dans la zone intermédiaire avec le reste de la Galaxie appelée héliogaine. Mais la frontière, si elle semblait proche, n'était pas franchie. Dans Ciel et Espace de mai 2011, Stamatios Krimigis, l'un des scientifiques de la mission, estimait qu'il faudrait encore attendre un an...
Une autre alerte a suivi en juillet 2012 lorsqu'une astronome française, Rosine Lallement, pensait avoir décelé une augmentation du flux de particules significative suivie d'une stabilisation. Mais voilà : la densité des particules a ensuite continué à augmenter. Malgré tout, en septembre 2012, nouvelle « secousse » ; cette fois, la Nasa fêtait simplement les 35 ans du lancement de Voyager 1...
Les frontières du Système solaire
La sonde américaine de 722 kg s'éloigne donc toujours à plus de 61000 km/h. Peut-être cette fois, après 36 ans dans l'espace, a-t-elle vraiment franchi l'héliopause (qu'elle soit diffuse ou non). Les données qu'elle continue à envoyer au rythme de 7,2 Ko/s, via son antenne parabolique de 3,66 m, le diront au cours des années qui viennent.
L'engin lancé le 5 septembre 1977 en direction de Jupiter et de Saturne est maintenant très loin du Soleil : un peu plus de 17 heures-lumière, soit presque 19 milliards de km. Seuls quatre de ses instruments sont toujours en activité ; ils permettent de mesurer les rayons cosmiques, le champ magnétique et les particules chargées de basse énergie. Or, c'est en mesurant la quantité de particules chargées qui circulent autour de la sonde qu'une équipe de scientifiques américains conclut dans la revue Science que l'engin est sorti de la sphère d'influence magnétique du Soleil.
Ce résultat a été possible grâce à une puissante éruption solaire survenue en mars 2012 : les particules éjectées ont atteint Voyager 1 13 mois plus tard, en avril 2013. Elles ont fait osciller les particules ambiantes (aussi appelées plasma) autour de la sonde. Ce sont les oscillations perçues par les détecteurs de la sonde qui ont permis de mesurer la densité du milieu : 40 fois supérieure à ce qui avait été observé plus près du Soleil bien des années auparavant.
Pour les chercheurs, c'est le signe que Voyager 1 vogue hors de la sphère d'influence du Soleil.
Eléments contradictoires
Pour autant l'équipe qui publie ce résultat n'affirme pas que cela constitue une preuve définitive. Plusieurs éléments imposent de relativiser.
1/ La densité de plasma dans le milieu interstellaire n'est qu'estimée. Personne n'a jamais pu la mesurer. Les scientifiques supposent qu'elle est supérieure à celle du plasma du Système solaire mais sans certitude. Par ailleurs, certains scientifiques calculent que l'on peut avoir une telle densité à l'intérieur de l'héliopause (la dernière limite avec le milieu interstellaire). Le premier instrument susceptible de le confirmer, c'est celui de Voyager 1. Peut-être est-ce le cas avec les données d'avril 2013 mais ce n'est pas certain.
2/ Les magnétomètres de Voyager 1, indiquent toujours la même orientation du champ magnétique avec un renforcement de ce champ. Jusqu'ici, cette orientation obéissait aux lignes du champ magnétique du Soleil. Si Voyager 1 était sortie les lignes de champ magnétiques ne devraient plus avoir la même orientation. Cet élément vient contredire le fait que la sonde aurait quitté la bulle solaire, ce que les auteurs de l'étude ne manquent pas de souligner.
3/ La date estimée de franchissement de l'héliopause, le 25 août 2012, est dérivée de la décroissance régulière de la densité de plasma au cours de la mission couplée aux données obtenues en avril 2013. Mais elle reste fondée sur un postulat : celui selon lequel l'héliopause est une frontière nette avec le milieu interstellaire.
Une frontière très progressive ?
D. A. Gurnett, W. S. Kurth, L. F. Burlaga et N. F. Ness, les auteurs de l'étude exposée dans Science du 12 septembre 2013, tirent une autre conclusion de leur travail : la frontière avec le milieu interstellaire n'est probablement pas aussi franche qu'on le pensait. Ils évoquent une possible connexion du champ magnétique solaire avec le champ magnétique interstellaire selon des mécanismes qui ne seraient pas complètement compris.
Par conséquent, si Voyager 1 est bien aujourd'hui dans le milieu interstellaire, il sera peut-être difficile de dire précisément à quel moment elle y est entrée.
Un air de déjà vu
Voyager 1 a recommencé à faire parler d'elle à la fin de 2010. A cette époque, les scientifiques attachés à la mission ont perçu dans ses données les premiers signes d'un changement : les particules chargées du Soleil progressaient de moins en moins vite. Les astronomes attendaient ce signe depuis le 17 décembre 2004, date à laquelle Voyager 1 avait quitté l'héliosphère pour entrer dans la zone intermédiaire avec le reste de la Galaxie appelée héliogaine. Mais la frontière, si elle semblait proche, n'était pas franchie. Dans Ciel et Espace de mai 2011, Stamatios Krimigis, l'un des scientifiques de la mission, estimait qu'il faudrait encore attendre un an...
Une autre alerte a suivi en juillet 2012 lorsqu'une astronome française, Rosine Lallement, pensait avoir décelé une augmentation du flux de particules significative suivie d'une stabilisation. Mais voilà : la densité des particules a ensuite continué à augmenter. Malgré tout, en septembre 2012, nouvelle « secousse » ; cette fois, la Nasa fêtait simplement les 35 ans du lancement de Voyager 1...
Les frontières du Système solaire
La sonde américaine de 722 kg s'éloigne donc toujours à plus de 61000 km/h. Peut-être cette fois, après 36 ans dans l'espace, a-t-elle vraiment franchi l'héliopause (qu'elle soit diffuse ou non). Les données qu'elle continue à envoyer au rythme de 7,2 Ko/s, via son antenne parabolique de 3,66 m, le diront au cours des années qui viennent.
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